Le sample ultime de RZA, Jim Jarmusch et Ghost Dog

Le sample ultime de RZA, Jim Jarmusch et Ghost Dog

Salut, c'est Nemo, j'espère que tout le monde va bien. Chez MSBWU, tout est brillant surtout qu'on commence une épopée Wu-Tang Clan, sûrement mon groupe de rap préféré avec tous les ramifications qui vont avec. On commence avec la fin quelque part pour un épisode sur RZA et Ghost Dog en passant par l'analyse de ma culture développée et dévorée via le sampling. Large programme. 

Music Sounds Better With Us · Episode 11 - RZA, Jim Jarmusch et le sample ultime de Ghost Dog

 

En 1994, j’ai quinze ans. Et deux découvertes vont changer ma vie de passionné de culture. D’un côté, il y a le Wu-Tang dont j’ingurgite le premier album puis celui de Method Man et surtout beaucoup de clips. De l’autre, c’est Pulp Fiction de Quentin Tarantino que je vois au cinéma en VO, peut être le premier film que je vois en VO de ma vie car au milieu des 1990, c’était plus difficile d’accès : pas de DVD, pas de multilingue sur la télé, pas de séance systématique au cinéma. Et dans les deux cas, Wu-Tang comme Tarantino, je suis abreuvé de références. Au début sans trop le savoir puis au fil des semaines, au fil des années, je prends conscience de la force du sampling visuel et sonore qui m’a nourri. 

Il y a beaucoup de vases communiquants entre la production de RZA, le leader du Wu-Tang, et la réalisation de Quentin Tarantino, le mastermind derrière Pulp Fiction. Il y a un amour de la référence tout azimut, de la Soul du label Hi Records produite par Willie Mitchell, des chorégraphies de Kung-Fu des Shaw Brothers, du cinéma explosif de John Woo, des histoires macabres de gangsters italiens et de l’énergie de la Blaxploitation des années 1970.

En accordant mon amour du cinéma avec celui de la musique, le Wu-Tang et Tarantino m’ont ouvert des milliers de portes qui se sont ouvertes sur d’autres portes et encore d’autres portes, un dédale sans fin de pièces de culture. C’était mon internet avant l’heure, un énorme index d’hyperliens qui permettait de sauter d’un genre à l’autre, de découvrir des univers complets, américains, hong kongais, chinois ou japonais.

Une culture sans fin via le sample

Pendant 5 ans, entre 1994 et 1999, je vais absorber des millions de références, autant musicales que cinématographiques, et le point d’entrée est toujours le sample. Développé dans les années 1980, grâce à un avancement technologique et une machine appelée sampleur, la technique de l’échantillon a durablement changé ma façon de consommer l’art et la culture.

Chaque morceau de rap m’ouvre alors à une galaxie de soul, de jazz, de funk, chaque film m’emporte vers un univers de comédie, d’action et de regards nouveaux. A force, cette façon de fonctionner m’a même parfois trop atteinte, comme si tout avait déjà existé, comme si tout était une ref et que rien ne pouvait se créer sans samples derrière. 

Mais je me souviens de cette période comme une vraie bénédiction. J’étais atteint d’une boulimie culturelle sans fin, un tourbillon d’images et de sons que je continuerais de creuser avec l’arrivée d’internet partout dans le monde.

Mais avant le développement d’internet, cette petite période entre 1995 et 1999 où les références étaient cachées, dures à trouver, réservées aux initiés, reste ma réelle formation, ma mécanique implacable de connaissances. Et il y a un film qui va vraiment synthétiser tout ça et même lui mettre un point final quelque part, c’est Ghost Dog de Jim Jarmusch sorti en 1999. Il y a TOUT dedans.

Jim Jarmusch, la musique à tous les étages

A la fin des années 1990, Jim Jarmusch est le symbole d’un cinéma indépendant onirique, très proche de la musique. Dès le départ, avec son film Stranger Than Paradise, Jim fait des liens avec la musique via son casting vu que les trois personnages principaux sont des musiciens, de jazz avec John Lurie, de post rock avec l’ex-batteur de Sonic Youth ou de musique classique. Sur Down By Law, son film neo noir en prison, il invite Tom Waits et encore John Lurie, tous les deux artistes hors pair. Et Tom Waits revient souvent au fil de sa filmographie.

Au milieu des années 1990, son cinéma devient plus populaire grâce au très poétique Dead Man, sorte de western surréaliste mortuaire d’une poésie rare avec Johnny Depp dans le rôle principal et Neil Young pour composer la bande originale. C’est pour ce même Neil Young que Jim réalise le documentaire Year of The Horse à propos de son groupe Crazy Horse. Jim Jarmusch continue d’être très proche de la musique. Après Dead Man, Jim cherche son prochain film, sans but particulier. Et c’est une rencontre fortuite qui va le mener à la suite.

Jim travaille donc sur le docu Year of The Horse pour Neil Young et il a quasiment que des rushs en Super 8, il fait plein de tests pour avoir une image stylée et pour chercher de l’authenticité. Alors à Los Angeles, il passe régulièrement dans une boutique spécialisée pour développer ses pellicules Super 8, c’est dans la vallée de LA et le magasin s’appelle Super 8 Sound. Un jour où il passe pour un développement, il croise un grand type imposant qui sort de sa voiture sur le parking. C’est Forest Whitaker. Passionné de Super 8, il vient faire réparer une de ses caméras et développer quelques films lui aussi. C’est la première fois qu’ils se rencontrent vraiment. Ils parlent de cinéma, de Super 8 et de leurs admirations mutuelles pour leur travail. 

Une rencontre mystique

Ils ont beaucoup de points communs, Forest parle de Dead Man qu’il a adoré et Jim parle de Bird, le film de Clint Eastwood où Forest joue Charlie Parker alias Bird, le saxophoniste génial et torturé qui inventa le bebop jazz. Jim adore tellement ce film qu’il en fera un clin d'œil dans Ghost Dog, une boutique pour les oiseaux nommée Birdland comme le club de jazz mythique de Charlie Parker. Bref, avec Jim, il y a toujours de la musique en filigrane. Et ça tombe bien, avec Forest aussi. Et là, Forest lui dit : “Si tu penses à un personnage pour moi dans un de tes films, je serais vraiment ravi”. Jim repart de cette boutique avec un enchevêtrement d’idées. Il veut bosser avec Forest et il va lui trouver un personnage. Et il veut que ce soit un personnage que Forest n’a jamais joué auparavant. Un total inédit.

Et quand Jim Jarmusch commence à créer ce personnage sur mesure pour Forest, il fait un collage de toutes ses inspirations du moment. Ses inspirations sont complètement les miennes et celles de toute une contre-culture des années 1990. En effet, la ref principale de Jim pour façonner Ghost Dog, c’est le Chanbara, un genre de films japonais qu’on pourrait appeler films de sabres ou de samurai comme en europe on a eu les films de cape et d’épée et comme aux Etats Unis, ils ont eu les western. D’ailleurs, rien que le mot Chanbara vient du bruit que fait le sabre quand il tranche l’air et les membres humains, le tout remis en onomatopée japonais, Chanbara. Jim voit Forest en samouraï moderne, un mélange des personnages de Chanbara japonais avec les Wu-Xia chinois, les westerns à la Sergio Leone et les films de Blaxploitation de Jim Kelly qui mélange gangsters et arts martiaux.

Chanbara, blaxploitation et mafia

C’est là qu’on voit que ce background très années 1990 est le même pour des gens aussi différents que Quentin Tarantino à Los Angeles, Jim Jarmusch dans le centre de New York et RZA dans les quartiers durs de Staten Island. Et la source de tout ça, c’est les séances double ou triple feature des années 1970 et début 1980, ces soirées pas chères au cinéma où on pouvait voir 2 ou 3 films de genre à la suite et qui brassaient large entre le cinéma asiatique, italien et américain. Tout ce qu’on appellera ensuite films d’exploitation ou films de genre. Jim veut lui aussi créer son film de genre, un collage de toutes ces références bout à bout avec son point de vue laconique et poétique. 

Et ce film de genre commence par un personnage fort, Forest Whitaker en samurai tueur à gage moderne, anachronique, impassible et quasi-muet. Pendant les 35 premières minutes du film, Forest ne dit pas un mot. Chacun de ses gestes est mesuré, calculé, grâcieux. Chaque phrase est précieuse. Les seules ponctuations sont des citations d’un livre, Hagakure de Yamamoto Tsunetomo, un code de l’honneur de samuraï, aussi crypté que poétique, aussi décalé que intemporel. La force des livres est d’ailleurs très présente dans le film, Ghost Dog lit souvent, des romans, des essais, il parle bouquin comme Frankenstein avec la fille du parc, le livre est partout. Et il rythme la narration, comme des chapitres. Il ouvre le récit comme dans la référence principale de Jim Jarmusch pour son personnage, son style de réalisation lancinante et cette longue pérégrination contemplative de Ghost Dog. Cette ref ultime c’est Le Samurai de Jean-Pierre Melville.

Jean-Pierre Melville, la source ultime

Sorti en 1967, Le Samurai commence lui aussi par une citation d’un code du samouraï, le Bushido. Bon, apparemment, elle a totalement été inventée par le réalisateur Melville mais son propos n’en est pas moins l’ouverture du récit, comme pour Ghost Dog. Et ce n’est pas le seul point commun. Car ce personnage fort de Forest Whitaker, Jim Jarmusch le calque quasiment entièrement sur celui du tueur à gage samuraï Jeff Costello joué par Alain Delon. 

Ghost Dog vit dans un pigeonnier sur un rooftop et ses seuls amis sont des pigeons, Jeff Costello vit seul dans un appart vide et son seul ami est un chardonneret dans une cage qu’il chérit chaque jour. Les oiseaux seront d’ailleurs dans les deux films leur moyen d’alerte et de communication. La routine de Jeff Costello dans Le Samurai c’est de braquer des Citroen DS neuves avec un énorme trousseau de clés avant de rider tranquillement les rues de Paris. Eh bien, dès le début du film, Ghost Dog braque des Mercedes ou des Lexus avec une sorte de gadget électronique qu’il a fabriqué lui-même et qu’on le voit bidouiller à un moment.

Les plans sont similaires, lents, basés sur des petits détails, des petits gestes. Un des détails les plus stylés d’ailleurs, c’est le port des gants blancs. A chaque boulot, Jeff Costello comme Ghost Dog portent des gants blancs. C’est une marotte de Melville, dans tous ses films les tueurs portent des gants blancs. Et pas n’importe lesquels, les gants blancs des monteurs de cinéma, ceux qu’ils portent pour découper soigneusement les pellicules et les recoller pour adapter un rythme. La référence méta dans le méta. Même la fin des deux films est totalement la même mais je ne vais pas vous spoiler tout de suite, on va en reparler après.

Ce Samourai de Melville est une source principale pour plein d’autres films de genre notamment en Italie chez Fernando Di Leo et sa trilogie du milieu puis plus tard à Hong Kong chez John Woo pour The Killer. Pour Ghost Dog, Jim Jarmusch va encore plus loin, il en fait sa référence principale, sa source de tueur à gage solitaire. Jim va la saupoudrer des expérimentations du japonais Seinji Suzuki, très friand des tueurs lui aussi, notamment dans son parfait Branded To Kill dont Jim sample quelques scènes. Jim agrémente aussi d’un soupçon de John Boorman dont le violent Point Blank avec Lee Marvin transparaît doucement derrière son Ghost Dog. Tous ses personnages sont peu bavards, plein d’abnégation, de style, très méticuleux, attentifs aux détails, réglés par un code avec une folie douce non négligeable. 

Tout se termine toujours avec Akira Kurosawa

Avec toute cette profondeur du personnage Ghost Dog, Jim a trouvé son élément central, il lui faut maintenant ses refs en pivot. Et la ref première, c’est Rashomon, le livre (encore un) mais surtout le film d’Akira Kurosawa sorti en 1950. Rashomon est à la base une nouvelle qui a la particularité de raconter la même histoire mais de plusieurs points de vue, celui de chaque personnage. Ainsi on apprend à voir la perspective de chacun, le prisme d’une même réalité vue par des personnes différentes.

Jim va à la fois utiliser l'œuvre Rashomon comme fil rouge, un livre qui se passe de mains en mains, mais aussi une allégorie de la vie, chaque événement du film étant perçu différemment par chaque personnage. Le livre Rashomon devient ainsi un passeur de culture, de savoir, entre le fille d’un boss de la Mafia et Ghost Dog puis entre Ghost Dog et la fille du parc jusqu’à la fin du film où la fille du parc lui rend le livre et lui fait sa petite fiche de lecture.

C’est intéressant de trouver ainsi la ref des refs des refs. Comme pour le Samurai, Rashomon et Kurosawa est la référence des références des films de genre de Jim Jarmusch. Car le personnage de l’Homme sans Nom dans les films de Sergio Leone, ça vient d’un film d’Akira Kurosawa, les westerns crépusculaires à la Sept Mercenaires ça vient d’Akira Kurosawa, même Star Wars, ça vient en partie d’Akira Kurosawa. En remontant à la source, on se rend compte que les refs en cascade peuvent arriver à une source unique, celle dont tout découle. Le sample ultime.

Avec ce collage de samples dans tous les sens, Jim et Forrest développe une allégorie de la vie, un patchwork sans but, sans sens, mais qui se tient, qui s’érige comme une synthèse d’un tout. Pris côte à côte, chaque sample a une toute petite portée. Mais ensemble, ils atteignent une précision et une poésie rare. L’essence même de la vie.

Une BO révolutionnaire

Bon je m’égare un peu et vous allez me dire, la musique dans tout ça ? On s’appelle tout de même Music Sounds Better With Us et je vous parle de philosophie et de cadrages laconiques. Eh bien tout a un sens car la musique est encore un sample à ajouter à la recette du Ghost Dog. Et c’est encore avec une rencontre qu’elle va devenir aussi importante que le film. Comme beaucoup d’acteurs de la scène post-punk des 80’s, Jim Jarmusch est fan de Hip Hop. Il est d’ailleurs proche de groupes comme Sonic Youth dont je vous ai parlé récemment de leurs relations avec le rap dans ce podcast. Dans les années 1990, Jim est surtout friand d’un groupe : le Wu-Tang Clan. Il kiff leurs refs, leur côté brut, très visuel mais aussi très ésotérique.

Et ce collage de kung-fu, blaxploitation et films de gangsters italiens dans leur musique correspond parfaitement à l’idée qu’il se fait de la musique de Ghost Dog. Il s’est même inspiré des textes et des concepts de la musique du Wu pour écrire le personnage de Forest Whitaker. Et il s’est aussi fait une compilation des instrumentaux de RZA qu’on trouvait alors sur la face B des maxis vinyles pour les DJs car ces instrus évoquent énormément d’images et d’émotions pour lui, une vraie bande son à elle toute seule. Au fur et à mesure, RZA et le Wu deviennent indispensables à son film.


Il cherche alors à entrer en contact avec RZA et son équipe et tout passe en dehors du circuit habituel. Le neveu de Jim, Nemo Librizzi est un artiste qui connait pas mal de monde à New York. Il est notamment très pote avec Dreddy Kruger qui s’avère être rappeur dans le groupe Royal Fam, des affiliés au Wu-Tang depuis le début. On connaît bien Dreddy Kruger et Royal Fam en France car ce sont eux qui sont en featuring sur le morceau “La Saga” de IAM.

Dreddy devient super pote avec Jim et décide de lui présenter RZA. Le leader du Wu est alors en recherche de bosser sur une première musique de film. Après une discussion avec Quincy Jones qui lui dit qu’il a réalisé sa première BO à 30 ans, RZA veut relever le défi, lui qui a grandi avec les musiques de films de Blaxploitation composées par Curtis Mayfield, Bobby Womack, Marvin Gaye ou Isaac Hayes. 

Mais vu qu’il n’a aucune expérience en la matière, il va chercher son inspiration à la source de la source pour écrire des thèmes de personnage. Il va étudier Pierre et le Loup de Sergei Prokofiev ainsi que le Lac des Cygnes de Tchaïkovski. On ne peut pas faire plus classique. RZA y apprend énormément sur la composition d’un thème musical qui accompagne un personnage, un univers, une émotion.

Et le Wu-Tang va aussi être un peu partout dans le film. Des rappeurs que croise Ghost Dog dans le parc ? C’est Timbo King, Dreddy Krueger sur l’instru de “Ice Cream”, morceau de Raekwon que Jim aime beaucoup. Ghost Dog met du son dans la voiture qu’il vient de voler ? C’est un morceau inédit du Wu-Tang avec Method Man qui se met à rapper. Plus subtil encore, en pleine nuit, Ghost Dog passe devant un club au néon immaculé. Le nom du club ? Liquid Swords comme l’album de GZA, membre du Wu le plus crypté et proche de l’univers de Ghost Dog. Le Wu est partout jusqu’à cette scène, proche de la fin où RZA apparait, croise Ghost Dog, comme deux samouraïs d’une autre époque qui se comprennent. Deux visions d’un monde qui touche à sa fin. Attention là je vais spoiler.

La fin de tout

Car s’il y a bien une conclusion à toute cette histoire, le film et sa genèse, c’est que la fin de Ghost Dog est une sorte de suicide, un dernier combat avec un pistolet non chargé, exactement comme Alain Delon dans le Samuraï de Melville. Ghost Dog est en fait un point final de tout : la fin d’un certain rap des années 1990. C’est aussi la fin de la grandiloquence de la mafia italienne qui d’ailleurs écoute du rap, du Public Enemy, dans le film. Marrant de noter que Ghost Dog et la première saison des Sopranos sortent à quelques semaines d’intervalles, marquant une vision d’une mafia vieillissante et parfois peu reluisante.

Ghost Dog c’est aussi la fin d’une session de films de genre très 1990, le cinéma de Tarantino notamment. Ghost Dog est d’ailleurs le chaînon manquant entre Jackie Brown et Kill Bill, emprunt d’une certaine nostalgie, d’une synthèse qui ne sera plus vraiment pertinente dans les années 2000. 

Ghost Dog marque aussi quelque part la fin du Wu-Tang car à l’orée des années 2000, le collectif voit son impact s’amenuiser petit à petit, les albums sont moins bons, les artistes s’écartent un peu, l’univers est dilué dans plein de sous-groupes, tout le monde devient plus solitaire. Comme le Ghost Dog. Le rap est en train de changer et le Wu va se réinventer dans autre chose. C’est peut être ça le vrai propos du film  Ghost Dog, marquer la fin d’une ère où le sampling musical et cinématographique était devenu la base. Finalement, pour vous parler du Wu-Tang dans Music Sounds Better With Us, j’ai commencé par la fin. 

Et cette fin d’une époque, vous la retrouvez sur notre boutique Music Sounds Better With Us avec toute une sélection autour du Wu-Tang, de RZA, de Jim Jarmusch et de Ghost Dog. Car c’est aussi ça l’histoire de Music Sounds Better With Us, la passion à travers les multiples références, cinéma comme musique, les objets, les disques, les souvenirs, à très bientôt pour une nouvelle histoire.
Retour au blog